Chaque film que je regarde change quelque chose en moi, j'analyse tous les mots, toutes les paroles. A la longue, c'est devenu une obcession, je me sens obligée de tout le temps en tirer des conclusions, d'établir ça sur ma vie. Résultat des courses : je ne vois jamais vraiment la réalité en face, je vis des rêves, je veux que ma vie soit aussi extraordinaire que dans ces p*tain de films ...

         Je sais que le problème réside à l'intérieur de moi et pas dans les gens, je sais que je me fais du soucis pour rien, que je lie parfois des pôles totalement opposés juste pour satisfaire mon raisonnement, je sais que je réfléchis beaucoup trop, que je me pose beaucoup trop de questions ... et que surtout, j'exige beaucoup.

         Je ne me fais pas à l'idée que la vie puisse être belle, oui, je la trouve belle des fois, mais ça m'arrive de moins en moins. Je critique tout, je ne vois que des défauts partout, je souris des fois pour changer un peu mais ça manque de spontanéité ...

signé : La Dépressive Masquée

Cette période où, chaque matin, vous-vous levez avec cette impression que tout ça n'était qu'un cauchemard et que votre vie "géniale" reprendra son cours ... jusqu'à ce que quelqu'un ouvre non chalemment et brusquement les stores laissant passer ces rayons de soleil aussi désillusionnants que jamais  ...

Vous-vous dirigez vers la salle de bain, et, en avalant votre "cachet-de-l'humeur", vous replongez encore dans l'enfer du passé, vous rappelant votre première visite chez le psy, tous ces gens qui vous regardaient se demmandant qu'est ce qu'une si jeune fille comme vous pouvait bien faire dans un endroit pareil. Vous repensez donc à l'odeur de ce cabinet de psychiatre à la con, à ces gens étranges, chacun repassant intérieurement le film de sa vie, d'un regard fade dans le vide, à ces mûrs fraîchement repeinds d'une couleur de vomi ...

Le psy, c'était pas parce que j'étais folle mais parce que je sentais que j'aillais bientôt le devenir. Des poches sous les yeux, chute de cheveux, règles irrégulières, agressivité, peau grasse, ..., tous les signes de nervosité selon lui, à la fin de la séance, il me prescrit un traitement ("de l'humeur" comme il se plaisait tant à se l'entendre dire) et me sort d'un air de ce qu'il y a de plus naturel : "Donc, mademoiselle, vous faites ce qu'on appelle: une depression masquée, ce n'est pas bien grave, mais je vous ai prescrit un médicament qui vous aidera un peu ..."

Je repart n'en revenant pas d'en être arrivée là, je voulais tant riposter et tenir tête, mais pour la première fois de ma vie, je me contentais de me taire et de me laisser faire jusqu'à ce que la gairison de cette maladie abstraite vienne frapper à ma porte.

signé : La Depressive Masquée

L'idée m'est venue de créer un bloc en réalisant que j'avais réprimé plusieurs sentiments à l'intérieur de moi dernièrement. Je ne suis pas de ces filles qui gardent les lèvres serrées en public juste parce qu'elles sont désespérées, pour cette seconde raison, je suis donc venue me réfugier derrière un écran d'ordinateur pour en parler sans tabous, pour pouvoir m'exprimer sans m'en vouloir après.

Donc, je suis une jeune fille de 17 ans et je suis en terminale. Je vis toute seule avec ma mère dans une maison en ville près de mon lycée, des magasins ... Je suis la petite cadette pourrie gâtée, je suis habituée à ce qu'on cède à mes caprices. On me prend sûrement pour quelqu'un de très superficiel, qui ne vis que pour se fringuer et rigoler, quelqu'un qui n'est pas fait pour l'école et qui se plaint pour un oui ou pour un non, mais au fond, je suis quelqu'un de très posé et de sensible, je ne suis malgré tout pas si conne que l'on prétend ... Il fut un temps où j'étais toujours classée bonne élève, mais la vie ma rebellée au lieu de m'assagir.

J'espère qu'au fur et à mesure, j'aurai des visiteurs qui me conseilleront et qui me donneront leur avis sur tout. A la prochaine

                                                                                       Signé: La Dépressive masquée